J’émerge de deux années de recherches, absorbée par des aventures directement ou indirectement liées à Ludwig van Beethoven. Deux années aussi intenses qu’émouvantes, immergée dans un vertigineux va-et-vient entre les frontières du 18^ème et la naissance du 19^ème siècle.

On connaît déjà un nombre incalculable d’anecdotes au sujet du compositeur. Il est même possible de se perdre parmi tant d’informations et de désinformations. Le danger est grand pour qui penserait avoir découvert de nouveaux éléments de les ajouter à ce nuage d’affirmations souvent basées sur de faibles indices et des témoignages isolés. Et que pourrait-on y apporter qui ai du sens et soit utile ? Ne devrait-on pas se contenter de laisser les musiciens à leurs interprétations des compositions de Beethoven?

Je me suis posé ces questions encore et encore. Mais croyez-moi aujourd’hui lorsque j’affirme qu’il y a quelque chose qui vaut la peine d’être creusé, qu’il y a quelque chose de fondamentalement important qui reste à révéler. Je demande votre patience car nous ne pourrons y arriver que petit à petit, après avoir plusieurs fois traversé l’Europe, après avoir exploré des recoins de l’histoire, des vies dont on avait oublié la trace et d’autres qui ont dominé leur époque, des événements considérés comme anodins et qui pourtant ne l’étaient pas. Nous serons alors prêts à découvrir le lien qui les unissait.

Imaginez une énorme pelote de laine aux fils compacts dont j’ai attrapé une extrémité par hasard, dans un moment de curiosité naturelle alors que j’écrivais un article de recherche plutôt aride intitulé  ‘The impossible note (part II) or where Beethoven tells us what we don’t want to see * ’.  J’ai commencé à jouer avec ce bout de fil entre mes doigts, doucement, sans trop tirer. Et là, stupéfaite, j’ai vu un premier nœud se défaire. Je n’ai alors plus lâché ce fil.

* Cet article a été publié sur ce site en 2016 et traite une note ‘oubliée’ dans la sonate n. 14 opus 27.2 de Beethoven qui apparait dans l’édition originale de 1802. Suivez ce lien vers l’article.

Au cours des deux années qui ont suivi j’ai souvent pensé avoir atteint le dernier nœud de la pelote, l’irréductible, celui de la fin de l’histoire. Mais à nouveau une somme de faits étranges, de coïncidences, d’incohérences et d’indices venaient soudainement s’emboîter pour prolonger cette enquête. Enfin, malgré les doutes, l’incrédulité, les illusions et désillusions, une histoire vraie a pris forme peu à peu.

Face la grande quantité de matériel historique personne ne pourra jamais être exhaustif. Alors n’attendons pas ! Le moment est venu de vous embarquer pour une escapade hors du commun. Je vais vous guider à travers le dédale de complots et d’intrigues d’une histoire trop longtemps ignorée, tapie dans l’ombre de nombreuses vies et destinées et dont les éléments ont été découpés, dispersés et même parfois codés. Souvent ils ont inspiré des chefs d’œuvre de la poésie, de la littérature, des arts en général sans que nous le sachions. Car il y a aux racines une vérité qui attend d’être dévoilée et partagée.

J’ai rempli des pages de notes, recouvert mon bureau et ma bibliothèque de centaines de références et mon PC s’est alourdi de giga bytes. Mais comment diffuser ce travail de recherche sans vous lasser ? Comment vous emmener avec moi dans cette quête ? J’ai finalement opté pour ce blog qui est un forum idéal pour relater cette histoire en plusieurs épisodes et révéler au fur et à mesure ce qui les lie à Beethoven. Je vais bien sûr ajouter çà et là quelques épices, un peu de parfum et même quelques images pour que cette promenade vous soit agréable. Je vous promets quelques découvertes et évidemment davantage. Ne vous inquiétez pas, nous ne rentrerons pas les mains vides.

Prêts… ? Le premier épisode vous attend.

Retrouvez la date des prochains épisodes sur notre page facebook Stein 1802 project .

© Beeblog | Birgitta Arts, 2018. Version française Sandrine Belloc. Tous droits réservés.